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Projets de toilettes

Depuis sa création, CQN a aidé à construire de nombreuses toilettes dans plusieurs écoles et villages des régions que nous desservons. Ces projets de toilettes, jumelés aux projets d'eau potable et aux formations d'hygiène de base, ont un impact positif et substantiel, non seulement sur la santé des populations, mais aussi sur celle de l'environnement.

Contexte

Beaucoup de villages ruraux n'ont pas de toilettes, ni pour les résidences ni pour les écoles. Les besoins se font donc à ciel ouvert, ce qui vous vous en doutez, a un impact négatif au niveau de la santé publique, de l'environnement, des odeurs et du bien-être général de la population. A peu près 80% des maladies peuvent être attribuées directement au manque d'eau potable et de toilettes. Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement sensibles à des maladies aussi diverses que la dysenterie, la jaunisse, le typhus et le choléra.

De très nombreuses écoles n'ont pas les installations sanitaires nécessaires pour faire face à une population croissante d'étudiants. Imaginez les alentours d'une école de 500 étudiants sans toilettes! Les jeunes filles sont les plus affectées par ces conditions déplorables. Celles qui atteignent l'âge de la puberté ne vont plus à l'école pendant leurs cycles menstruels ou, pire encore, la quittent complètement. Ces conditions augmentent donc l'inégalité entre les sexes que l'on s'efforce pourtant de combattre par tous les moyens disponibles.

Description de projet

A l'origine des projets de toilettes de CQN, un villageois a été formé par un ONG Népalais nommé NEWAH (Nepal Water Health) pour construire des toilettes de base en utilisant des matériaux, des technologies et du savoir-faire locaux. Ce villageois supervise encore tous les projets de toilettes à ce jour et CQN continue régulièrement à solliciter les conseils de NEWAH pour tous ses projets d'eau et de toilettes.

La toute première étape d'un projet de toilettes est de mener une campagne de "prise de conscience" auprès de la population afin de s'assurer que toutes les personnes visées par le projet comprennent bien les enjeux et le besoin d'y adhérer en bloc. En particulier, il faut que les villageois soient convaincus du lien qui existe entre les déchets humains et la santé. Ces prises de conscience, jumelées aux formations d'hygiène de base (garder les toilettes propres, se laver les mains, bien manipuler l'eau potable, couvrir les restes de nourritures, etc.), améliorent grandement les chances de succès et la viabilité à long terme des projets de toilettes. Il faut dire qu'avec les années, les villages qui n'ont pas encore de toilettes envient ceux qui en ont et que les demandes pour ces projets ne cessent d'augmenter.

Pour les projets de village, chaque maison a sa toilette. L'histoire démontre effectivement que les toilettes privées fonctionnent beaucoup mieux que les toilettes partagées. En contre partie, dépendant de la géographie du terrain et de la densité des habitations, les fosses septiques peuvent être privées ou partagées. CQN paye pour les matériaux achetés (ciment, toit en métal, toilette, etc). En contre partie, chaque famille s'occupe personnellement des matériaux locaux, de la construction et de la maintenance de sa propre toilette.

Pour les écoles, les blocs sanitaires sont souvent construits en forme de "U" avec des ailes d'urinoirs séparées pour les hommes et les femmes sur chaque côté et des toilettes individuelles (avec portes) au centre.

Les projets de toilettes vont de pair avec les projets d'eau. Ils ne peuvent pas être entrepris avant que les villages et/ou les écoles soient munis d'un système d'eau. Chaque toilette a soit un robinet connecté à un réservoir sur le toit (rare), soit un simple seau qu'il faut remplir manuellement à la fontaine la plus proche. Cette eau est utilisée pour rincer la toilette (environ un litre par usage) ainsi que pour se laver les mains.

Bénéfices à la population

Les bénéfices obtenus des toilettes résidentielles et d'écoles sont nombreux et évidents: